Cas type
Voici le point de vue d’une étudiante sur la formation interprofessionnelle (incluant des points de vue sur les facteurs aux échelles interpersonnelle, organisationnelle, systémique):
Laissez-moi vous raconter mon histoire : j’ai récemment été diplômée à la maîtrise en travail social et je prévoyais travailler dans certains secteurs de la santé publique. Heureusement, j’ai été embauchée par l’autorité sanitaire pour travailler en santé publique, et c’est grâce à cette organisation que j’ai enfin pu mettre en pratique mes connaissances sur la collaboration.
Comme étudiante, j’avais déjà une vue d’ensemble du travail d’équipe et de la collaboration, et j’avais espéré pouvoir perfectionner ces aspects de mes apprentissages. Je comprenais l’importance de la communication efficace et de la création de relations de confiance, et celle d’éviter de penser et de travailler en vases clos.
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Cependant, les éléments touchant les aspects interprofessionnels et intersectoriels n’étaient pas couverts par mon programme d’études. Je n’avais donc pas eu la possibilité d’en reconnaître l’importance jusqu’à ce que je commence à travailler.
Mais, heureusement pour moi, l’organisme dans lequel je travaille, finance et offre des programmes de perfectionnement professionnel. On m’a donc proposé de me jumeler à une travailleuse sociale des services de première ligne pour pouvoir observer son travail. C’est grâce à cet arrangement que j’ai réellement appris l’importance de la clarté des rôles.
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J’ai observé de véritables différences quant au travail social dans les services de première ligne, où cette intervenante mettait l’accent sur la gestion des maladies chroniques des patients, tandis que j’abordais le sujet d’un point de vue plus populationnel. Nous avons toutes les deux acquis une meilleure compréhension du travail de l’autre et développé du respect mutuel, et ces éléments se sont avérés essentiels lorsque nous avons entrepris plusieurs collaborations santé publique-services de première ligne par la suite.
Le volet de santé publique de l’autorité sanitaire offrait aussi des séances de perfectionnement professionnel portant sur l’établissement de buts communs, les habiletés en leadership, les processus d’équipe, la résolution de différends et la négociation. Lors de ces séances, on mettait aussi l’accent sur les différences que faisait l’application des 4 C, c’est-à-dire communication, coordination, coopération et collaboration. Ces formations en milieu de travail m’ont aidée à acquérir davantage de connaissances et de compétences dans le domaine de la collaboration intersectorielle.
Et enfin, selon moi, d’un point de vue des systèmes, nous pouvons mettre sur pied, dans chaque province ou territoire, de meilleures collaborations intersectorielles entre la santé publique et les services de première ligne en élaborant des volets de formation professionnelle intégrée dans le cadre des programmes de formation professionnelle initiale qui incluraient des possibilités d’apprentissage interprofessionnel satisfaisant aux normes d’agrément.