Défis
Volonté de partager des rôles
L’un des défis importants à la mise en place d’une culture organisationnelle de collaboration est la querelle de clochers . Des tensions peuvent survenir lorsque le personnel des services de première ligne ou celui de la santé publique n’accepte pas de partager les rôles et les responsabilités, de peur de perdre leurs pouvoirs ou le contrôle. Il se peut que le personnel protège ainsi ses ressources limitées, que ce soit le financement, les ressources humaines, du temps, des produits ou des programmes.
Conversations qui commencent par: « Non – qui est la nôtre! » ou « Non, qui est fonction de la santé de la fonction de soins primaires/public! » ne font pas preuve d’une volonté de collaborer. Essayez commençant par: « Ce sont les types de fonctions que nous avons la capacité de remplir et peut supporter. Comment peuvent-ils être utiles dans notre collaboration? «
Souplesse
La manière dont les praticiens de première ligne perçoivent les grands organismes de santé publique syndiqués peut aussi constituer un défi. Par exemple, ils peuvent avoir l’impression que la santé publique manque de souplesse, n’est pas disposée à travailler de façon horizontale avec les partenaires communautaires et ne réagit pas de manière créative ou en temps opportun.
« Selon mon expérience, la santé publique est très structurée. Ils disent qu’ils ne font que telle ou telle chose. Nous avons demandé à une infirmière de la santé publique de venir chez nous quatre heures par semaine pour offrir une clinique d’allaitement. Cette demande a été rejetée parce que la santé publique craignait que s’ils faisaient ça pour nous, ils seraient probablement obligés de le faire aussi pour d’autres pratiques de première ligne.
Je crois que c’était une très bonne idée, et je pense réellement que cela aurait pu être un excellent projet pilote ou un modèle que nous aurions pu élaborer. Il fallait sortir de nos rôles habituels et nous montrer un peu plus créatifs et novateurs. »
Le contraire se présente également, lorsque la santé publique ne comprend pas les services de première ligne et qu’elle est déçue du manque apparent d’intérêt à travailler en partenariat.
« La santé publique adore travailler avec des partenaires. Vraiment. Ce sont les praticiens de première ligne qui ne veulent pas. Ils ne travaillent tout simplement pas avec des partenaires. Et croyez-moi, lorsque je parle de collaboration, c’est vraiment difficile. Ils ne voient tout simplement pas pourquoi ils devraient travailler avec d’autres! «
Ce ne sont pas seulement les valeurs, les croyances et les attitudes individuelles face à la collaboration qu’il faut prendre en compte; il faut aussi examiner celles des organismes en cause. Autrement dit, il faut comprendre et respecter la culture organisationnelle en ce qui a trait à la collaboration.
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Un leadership rigoureux
Il est également essentiel que les dirigeants de chacun des secteurs fassent la promotion d’une culture organisationnelle qui valorise le fait de travailler ensemble. Le soutien généralisé de tout le personnel des services de première ligne et de la santé publique est nécessaire; et non uniquement celui d’un dirigeant en particulier. Il est possible de mettre en place une culture de collaboration lorsque chaque secteur est apprécié par l’autre pour ses contributions particulières; car il y a alors place pour une négociation respectueuse relativement aux domaines où il y a double emploi ou chevauchement.