Défis
Une divergence entre les mandats, la vision et les buts des organisations peut constituer un défi de taille pour une collaboration entre des services de première ligne et la santé publique. La réticence à prendre des risques, ainsi que des différences de visions et des points de vue divergents sur les finalités de la collaboration font partie des principaux obstacles.
Divergences au niveau des mandats et des politiques
Il arrive que des contraintes empêchent les intervenants de faire certaines choses, en raison de divergences au niveau des mandats des établissements ou entre les politiques organisationnelles. Lorsque l’on travaille ensemble dans une collaboration, les intervenants devraient être en mesure de contribuer selon leurs habiletés et dans le respect de leur étendue de pratique.
Des finalités divergentes
Des finalités et orientations divergentes entre les peuvent constituer un obstacle de taille dans une collaboration et aussi nuire grandement à la formation de nouvelles collaborations. La divergence entre les secteurs peut se traduire dans les processus de travail. Par exemple, la santé publique est axée sur la santé de la population et sur les résultats à long terme; tandis que les services de première ligne se concentrent principalement sur les individus et visent des résultats à plus court terme.
Écoutez les points de vue différents d’un médecin de santé publique et d’un médecin de services de première ligne en ce qui a trait à ce défi :
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Un médecin de la santé publique propose une autre stratégie pour composer avec des différences.
« Comment travaillons-nous ensemble pour aborder la question du continuum de soins, mettant à contribution nos forces, nos connaissances, et nos habiletés respectives? Je me demande si on n’aurait pas mis trop d’emphase sur les différences, et pas suffisamment sur des terrains d’entente et nos buts communs pour mieux profiter des forces de chacun dans le continuum de soins. »
L’absence d’entente formelle entre les services de première ligne et la santé publique peut constituer un autre défi. Dans la plupart des cas, l’absence d’ententes formelles entraîne de l’incertitude et peu d’engagement dans une collaboration. Cela peut avoir des conséquences importantes en termes de confusion de rôles et d’inefficacité dans l’intervention. Cependant, dans les collaborations de moindre envergure, il peut être difficile d’établir des ententes officielles… et les ententes informelles semblent mieux fonctionner.
Les grandes structures bureaucratiques peuvent également nuire aux collaborations, particulièrement lorsqu’il s’agit de structures de grande envergure où les processus de prise de décision sont très lents et qu’il y a relativement peu de souplesse pour apporter des changements aux processus de travail.
De plus, dans les grandes organisations, la désignation de directeurs différents à la santé publique et aux services de première ligne peut s’avérer un défi additionnel pour la collaboration. Lorsque ces personnes n’entretiennent pas de liens interpersonnels positifs au travail, c’est encore plus flagrant. Dans les collaborations, ces dirigeants sont liés par des objectifs globaux communs, et par conséquent, ils devraient être capables de bien travailler ensemble.
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Syndicats
Les syndicats peuvent parfois constituer un obstacle à la collaboration. Par exemple, lorsque des rôles ou fonctions du personnel syndiqué doivent être modifiés pour satisfaire aux nouveaux objectifs d’une collaboration, il faut obtenir l’approbation des syndicats pour apporter des modifications nécessaires. Cela peut ralentir le processus, et le retard que cela entraîne peut devenir un défi dont il faudra tenir compte.